Bas les Masques !

Le festival « Le Livre à Metz - Littérature & Journalisme » se tient chaque année au printemps dans la capitale Lorraine. Pendant quatre jours et dans toute la ville, des temps de rencontres privilégiés entre les auteurs et leurs lecteurs rythment la vie de la cité.

Ce rendez-vous unique en France permet de croiser les expériences et d’explorer le réel en offrant un large panorama des questions d'actualité autour de 200 invités, dont voici un avant-goût.

Thématique 2016 : "Bas les masques !"

Dans la continuité de l’édition 2015 et de son « Mauvais genre ! », le festival « Le Livre à Metz - Littérature & Journalisme » s’adresse à tous les publics et met en avant la fête et la réflexion avec sa nouvelle thématique « Bas les masques ! ». Invitation au jeu mais aussi à la révélation et au dévoilement, l’expression est une injonction à dire enfin la vérité, à traverser les apparences, à se débarrasser des travestissements pour regarder la réalité en face, dans les yeux et en pleine lumière. Pendant quatre jours d’échanges, d’entretiens et de débats, retrouvez des romanciers, des essayistes, des journalistes, des dessinateurs et scénaristes de BD qui confronteront leurs différentes manières de voir le monde au-delà de ses masques.

Découvrez le programme complet, en cliquant ici !

19,50

Dans l’islam, il est permis à un homme qui part en voyage de contracter un mariage à durée déterminée pour ne pas être tenté de fréquenter les prostituées. On le nomme «mariage de plaisir». C’est dans ces conditions qu’Amir, un commerçant prospère de Fès, épouse temporairement Nabou, une Peule de Dakar, où il vient s’approvisionner chaque année en marchandises. Mais voilà qu’Amir se découvre amoureux de Nabou et lui propose de la ramener à Fès avec lui. Nabou accepte, devient sa seconde épouse et donne bientôt naissance à des jumeaux. L’un blanc, l’autre noir. Elle doit affronter dès lors la terrible jalousie de la première épouse blanche et le racisme quotidien. Quelques décennies après, les jumeaux, devenus adultes, ont suivi des chemins très différents. Le Blanc est parfaitement intégré. Le Noir vit beaucoup moins bien sa condition et ne parvient pas à offrir à son fils Salim un meilleur horizon. Salim sera bientôt, à son tour, victime de sa couleur de peau.
Tahar Ben Jelloun est né à Fès en 1944. Il a obtenu le prix Goncourt en 1987 pour La nuit sacrée. Il est l'auteur aux Éditions Gallimard de romans, parmi lesquels Partir et Le bonheur conjugal, de récits et de recueils de poèmes.


18,00

« La nouvelle court les rues, les pas de porte et les métiers, on entend l’autre dire qu’il est mort le poète. Vient alors cette étrange collision des mots et de la vie, qui produit du silence puis des gestes ralentis au travail. L’homme qui leur a tendu un miroir n’est plus là. Tout s’amplifie, tout s’accélère. On dirait qu’en mourant, qu’en glissant vers l’abîme, il creuse un grand trou et y aspire son temps, sa ville… »

La mort de Victor Hugo puis les funérailles d’État qui s’annoncent déclenchent une véritable bataille. Paris est pris de fièvre.
D’un événement historique naît une fable moderne, un texte intime et épique où tout est vrai, tout est roman.


17,90

Aussi tendre que drôle, Au pays d’Alice raconte les quatre premières
années d’une petite fille d’aujourd’hui. Une période, rarement
décrite dans les livres, où rien n’est encore fixé, ni le langage ni la
motricité ; où tout bouge, inquiète, émeut.
En s’exerçant à regarder le monde à la hauteur d’Alice, Gaëlle
Bantegnie redécouvre les objets, gestes, paroles qui le peuplent et
auxquels l’adulte s’est accoutumé. Une expérience aussi sérieuse
que légère qui la rapproche de sa fille et la conduit à réexaminer
notre rapport au quotidien.
Après deux romans très remarqués, France 80, sur une adolescente,
et Voyage à Bayonne, sur un couple des années 2000, Gaëlle
Bantegnie poursuit son travail d’exploration des bouleversements
invisibles de l’existence, mené avec un sens aigu du détail.


11,50

En 2010, Joy Sorman menait une enquête de terrain sur les immeubles insalubres à Paris, en cours de réhabilitation. Elle visitait les bâtiments, interviewait les habitants, cherchait le moyen de dire ces lieux qui échappent au regard. Cinq ans après, elle y est revenue, pour savoir si l'habitable s'est substitué à l'inhabitable. Après Paris Gare du Nord, immersion d'une semaine dans
la plus grande gare d'Europe, Joy Sorman observe ici six adresses parisiennes, comme un «biotope de béton, de pierre de taille et de zinc» au bord de l'effondrement, où tout bouge mais tient par miracle. Une expérience aux frontières du reportage et du récit, de
l'enquête et de la dérive urbaine.
Après Paris Gare du Nord, immersion d'une semaine dans la plus grande gare d'Europe, Joy Sorman observe ici six adresses parisiennes, comme un «biotope de béton, de pierre de taille et de zinc» au bord de l'effondrement...


18,50

En 1967, les Mauriciens sont partagés entre indépendantistes et partisans de la domination britannique. Au coeur de ce conflit, Horace Baudelaire, journaliste de son état, a bien du mal à trouver sa place. Descendant d'un des plus grands poètes français, ce gentil garçon souffre d'un mal étrange : il ne peut s'empêcher d'agir (et d'écrire) à rebours de ses convictions profondes. Avec un mélange d'humour toujours un peu cruel et de tendresse lucide, Alain Gordon-Gentil dépeint la société mauricienne qu'il connaît si bien. Retraçant un demi-siècle d'histoire, il nous livre ici une réflexion originale sur la question très actuelle de l'identité et des origines.