En(-)quête transalpine

Paul, la quarantaine, fils et petit-fils de sidérurgistes à l’usine de la « Providence » de Réhon, dans l’est de la France, débute la recherche de ses origines italiennes dont il ne sait quasiment rien. De nationalité française, il garde les stigmates d’une discrimination raciale encore bien présente pour certains. Il rêve d’un monde sans frontières, sans clivage.
Il se prénomme Paul parce que son père voulait qu’il soit français, que ses enfants aient une vie digne et un travail, et qu’ils sortent de la misère.
Paradoxalement, son géniteur n’a jamais opté pour la nationalité française pour s’affirmer dans son choix de vie, fidèle à ses origines, à ses Anciens. Il est resté « Rital », un Rital qui a tout donné à Dame Providence, l’ogre de feu, sa « Provvidenza ».
Paul mène une croisade de plus d’une vingtaine d’années pour trouver enfin l’apaisement et la sérénité.
Telle une polyphonie, des voix se chevauchent, se racontent, entrent en dialogue. Une histoire familiale en dormance depuis plus d’un siècle, des traces qui, étranges et mystérieuses, livrent l’alchimie d’un passé et d’un présent : l’immigration italienne et l’évolution du milieu sidérurgique.