Les programmes du parti socialiste. Sociologie politique d'une entreprise programmatique (1995-2012), Sociologie politique d'une entreprise programmatique (1995-2012)
EAN13
9782247187133
ISBN
978-2-247-18713-3
Éditeur
Dalloz
Date de publication
Collection
Nouvelle Bibliothèque de Thèses
Nombre de pages
661
Dimensions
24,1 x 15,7 x 3 cm
Poids
909 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Les programmes du parti socialiste. Sociologie politique d'une entreprise programmatique (1995-2012)

Sociologie politique d'une entreprise programmatique (1995-2012)

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Une entreprise partisane peut apparaître démobilisée si on la considère du point de vue de ses activités programmatiques. En suivant le fil de cette hypothèse, l'idée d'une désinstitutionnalisation des mobilisations programmatiques socialistes apparaît.
Cette désinstitutionnalisation renvoie à une logique de désinvestissement chronique du travail partisan d'élaboration programmatique. Ainsi, le travail intellectuel ou d'expertise conduit, au sein du parti, est globalement peu valorisé ; les activités programmatiques sont beaucoup moins centrales que par le passé dans les jeux partisans. Ce désinvestissement des instances, à la fois intellectuelles et décisionnelles, où se fabriquent des idées programmatiques donne à voir une sorte d'"intellectuel qui ne pense pas", en ce sens qu'il apparaît peu soucieux de mobiliser les sources dont il dispose.
La désinstitutionnalisation se traduit ensuite par des formes de décomposition des mobilisations en matière programmatique. Le PS n'a pas en soi de problèmes d'accès à des ressources intellectuelles et expertes. Mais travaillé par les luttes opposant les différentes écuries présidentielles, ce milieu a progressivement contribué à légitimer le fait que les mobilisations programmatiques puissent prendre place en dehors du parti lui-même.
La désingularisation idéologique renvoie à une plus grande difficulté pour le PS à se distinguer de l'adversaire, tant dans le choix des thèmes que dans la manière de les traiter. À travers la fiscalité, le PS a moins investi l'impôt comme un instrument de de réductions des inégalités que comme un levier pour la compétitivité internationale de la France, puis comme un outil de réduction des déficits.
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