Le jardin persan, Roman autobiographique
EAN13
9782848114699
Éditeur
Falaises
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Le jardin persan

Roman autobiographique

Falaises

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782848114699
    • Fichier EPUB, libre d'utilisation
    9.99

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Quand l'enfance s'apparente à une bulle au milieu du chaos.

Été 1981, une famille prépare ses bagages pour partir en Iran. Le père est un
diplomate nommé ambassadeur d'Italie à Téhéran. Dès leur arrivée, la famille
est confrontée à la violence et au chaos de la révolution islamique dirigée
par l'Ayatollah Khomeini. Pourtant, dans ce cadre sombre se cache un espace
enchanteur : les jardins de l'ambassade, ancienne résidence des princes
persans, qui abriteront les rêves et les jeux des enfants.
Roman autobiographique, Le Jardin persan raconte avec justesse et candeur la
situation politique et historique de l'Iran révolutionnaire. Le regard d'une
enfant transforme alors le quotidien en une grande aventure. L'écriture de
Chiara Mezzalama nous promène dans ce jardin intérieur où résonnent les bruits
de la guerre.

Le récit autobiographique d'une fille de diplomate italien en Iran.

EXTRAIT

"Ce n’était pas la première fois que nous nous retrouvions dans un endroit
aussi bondé de monde. Nous nous étions déjà trouvés dans d’autres aéroports du
Moyen-Orient, mais là, à Téhéran-Mehrabad, il y avait quelque chose de
différent. Les hommes avaient le visage sombre, à cause de la barbe, beaucoup
étaient habillés en soldats et portaient un fusil en bandoulière à la manière
d’une sacoche. Les femmes étaient en noir, voilées de la tête aux pieds dans
leurs tchadors. Certaines serraient le voile entre leurs dents pour avoir les
mains libres et tenir enfants et valises. J’avais de la chance, à neuf ans on
est encore considéré comme une petite fille, mais beaucoup de fillettes de mon
âge portaient déjà un foulard. Ce qu’il y avait de différent, c’est que nous
étions les seuls Occidentaux. Raison pour laquelle tout le monde, mais
vraiment tout le monde, nous regardait. C’est cela qui m’effraya, plus que les
kalachnikovs, les bottes en cuir, les voiles noirs, le bruit et le climat de
tension perceptible dès notre descente d’avion. Les haut-parleurs grésillaient
en farsi, la langue de la Perse, et mon père avait beau répéter qu’il n’y
avait pas de problème, que nous avions le passeport diplomatique et que rien
ne pouvait nous arriver, je n’étais pas tranquille du tout, et je crois bien
que lui non plus ne l’était pas. En effet, malgré ses véhémentes
protestations, on nous fit passer dans une petite pièce où on commença à
fouiller nos personnes et nos bagages. Mon père agitait sous le nez d’un barbu
son passeport bleu portant le sceau de la République italienne tandis que
celui-ci continuait à ouvrir tous les sacs comme si de rien n’était. Ma mère
et moi, on nous emmena dans une autre pièce où une femme, entièrement
recouverte d’un voile noir, les mains gantées de noir, se mit à nous palper.
« C’est pour la sécurité, dit ma mère, nous sommes dans un pays en guerre,
c’est normal qu’on nous fouille.
– Mais pourquoi est-ce qu’elles sont toutes habillées en noir ? » lui
demandai-je."

À PROPOS DE L'AUTEURE

Chiara Mezzalama, italienne, vit et travaille à Paris. Fille de diplomate,
elle a passé son enfance à l'étranger. Le jardin persan est son deuxième roman
après Avro'cura di te (2009), Tre donne su un'isola et Je veux être Charlie,
journal d'une écrivaine italienne à Paris.
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