La Peintre, Prix de l'Académie de Rouen
EAN13
9782848114484
Éditeur
Falaises
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La Peintre

Prix de l'Académie de Rouen

Falaises

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782848114484
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Il n'est pas facile d'être une femme peintre en évoluant dans un monde
d'hommes !

La Peintre retrace l'histoire d'une femme peintre au XIXe siècle.
Comment s'imposer sur la scène artistique, quand on est une femme, alors que
tous les leviers sont tenus par des hommes soucieux de maintenir leur
hégémonie, et lorsque même votre propre destinée semble s'opposer à la
réalisation de cette ambition ? Du Havre à Paris, c'est le défi que relèvera
Virginie Fleury, découvrant un milieu culturel foisonnant, où se côtoient, sur
arrière-plan de crise économique, écrivains (Goncourt, Flaubert...) et
peintres (Manet, Renoir, Degas...), affrontant de multiples épreuves, dont la
moindre n'est pas sa vie sentimentale.

Un amoureux de la peinture livre un roman historique exquis.

EXTRAIT

Elle étendit son fichu sur l’herbe, pour s’asseoir. Elle sortit un carnet, un
crayon et une petite boîte d’aquarelles. Ernest s’assit près d’elle, mais à
distance respectueuse. Elle traça sur le papier la longue courbe de la baie,
puis la silhouette des collines de Honfleur. Ernest la regardait dessiner.
Elle demanda :
— À quoi penses-tu ?
Oserait-il lui dire qu’il la trouvait belle et qu’il aimait ce petit
plissement des yeux, lorsqu’elle examinait son motif ? Il bredouilla :
— À rien de particulier.
Elle ressentit un léger pincement de déception. Elle aurait aimé qu’il lui
dise : « Je te trouve jolie ». Quand elle se regardait dans un miroir, elle ne
se trouvait pas particulièrement laide. Pourtant, jamais personne ne lui avait
dit qu’elle était jolie. À la vérité, elle n’était pas jolie, elle était
belle. Mais sa beauté aristocratique et légèrement distante impressionnait la
plupart des hommes. Surtout quand, tel Ernest, ils étaient timides. Il avait
attendu et espéré cet instant depuis des jours. Tandis qu’il recopiait des
lettres, à la manufacture, ou la nuit, quand il s’éveillait, il s’était
répété des centaines de fois ce qu’il dirait à Virginie. Et voilà qu’il
avait perdu tous ses moyens.
Elle termina son aquarelle.
— Je peux la regarder ?
— Attention ! elle n’est pas complètement sèche…
— Elle est très réussie.
Pouvait-elle deviner que c’était sa façon de lui dire : « Je t’aime » ? Il lui
rendit le carnet et en profita pour se rapprocher légèrement.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Laurent Manœuvre a écrit de nombreux ouvrages sur la peinture, et notamment
sur l'impressionnisme et sur les femmes artistes, dont Les pionnières, femmes
et impressionnistes, aux Editions des Falaises.
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