La révolution sous le voile, Femmes islamiques d'Iran
EAN13
9782811122386
Éditeur
Karthala
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La révolution sous le voile

Femmes islamiques d'Iran

Karthala

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782811122386
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    19.99

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« La Révolution iranienne de 1978-1979 et le régime islamique qui en est issu
n’ont pas fini de nous interpeller. Mais parmi les questions que nous nous
posons l légitimement à leur sujet , une seule, à vrai dire, a passionné et
passionne encore l’opinion occidentale : c’est la question des femmes. Sujet
populaire et toujours d’actualité, mais également chargé d’ambiguïté,
d’émotion , de douleur, voire de danger ! Fariba Adelkhah a eu le courage de
s’y attaquer et d’aller enquêter sur place, en anthropologue, en s’efforçant
de résister à la simplicité trompeuse des thèses partisanes et des oppositions
manichéennes. Aussi, le travail qu’elle nous livre aujourd’hui tranche-t-il
singulièrement, par son sérieux et son originalité, sur la littérature
superficielle et de parti pris qui semblait régner jusqu’à présent dans ce
domaine.
Le résultat est une riche moisson d’observations et d’analyse sur l’idéologie
et les pratiques des cercles féminins musulmans de la capitale iranienne.
Fariba Adelkhah démontre notamment bien la double contradiction qui
caractérise l’évolution de statut de la femme en Iran, double contradiction
dont la question du voile fournit une sorte de condensé (d’où son
incompréhension en Occident) : durant le règne des deux derniers Shah le
dévoilement forcé des iraniennes a contribuer à accentuer leur enfermement
dans le cadre familial ; à l’inverse, sous la République islamique, c’est par
le truchement de leur revoilement, même contraint, qu’elles ont pu accéder à
un rôle croissant dans la vie de la Cité.
De même Fariba Adelkhah nous fait découvrer que les femmes qu’elle étudie ont
vécu et perçu la Révolution, non seulement comme un mouvement de contestation
de l’ordre impérial, mais aussi et surtout comme un outil d’élaboration d’un
ordre social et, notamment, d’une nouvelle identité féminine.
Pour avoir su résister aux sirènes de la facilité, Fariba Adelkhah ser, n’en
doutons pas, ciolemment contestée, tant par les uns, qui l’accuseront de
tiédeur suspecte, que par les autres, qui ne lui reprocheront des sympathies
coupables. Mais qu’elle ne s’en émeuve pas, bien au contraire : ces attaques
seront le plus bel hommage qui pourra être rendu à son livre ! » Jean-Pierre
Digard
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