- EAN13
- 9782271122216
- Éditeur
- CNRS Éditions via OpenEdition
- Date de publication
- 20/08/2019
- Collection
- CNRS Alpha
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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La Turquie au Moyen-Orient
Le retour d’une puissance régionale ?
CNRS Éditions via OpenEdition
CNRS Alpha
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Aide EAN13 : 9782271122216
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La République de Turquie a tourné le dos au Moyen-Orient pendant la plus
grande partie du xxe siècle. Ce repli stratégique et culturel, acté dans les
années 1920 pour consolider l'État naissant après l'effondrement de l'Empire
ottoman et refonder une nation turque débarrassée des influences orientales, a
perduré jusqu'à la fin de la guerre froide. Le monde arabe et iranien était
devenu l'Orient d'une Turquie qui se voulait fermement ancrée dans la
modernité occidentale. Le contraste est aujourd'hui saisissant : la Turquie en
plein renouveau, progressivement libérée des tabous du kémalisme, réinvestit
rapidement le Moyen-Orient, devenu terrain d'expansion économique et
d'expérimentation diplomatique. Elle se positionne comme une puissance
régionale à part entière, sur le mode du soft power. Le Moyen-Orient est même
parfois présenté comme l'alternative à une perspective européenne en berne.
Mais les « printemps arabes » posent un sérieux défi au renouveau de
l'influence turque dans la région. Modèle naturel pour les futures démocraties
arabes, ou acteur impérial qui défend au plus près ses intérêts de puissance :
quel sera le rôle de la Turquie dans un contexte de profonde instabilité
régionale ? La diplomatie de l'AKP, le parti d'origine islamiste qui dirige le
pays depuis 2002, subit ici un test majeur, entre recherche d'équilibre et
exercice de responsabilité.
grande partie du xxe siècle. Ce repli stratégique et culturel, acté dans les
années 1920 pour consolider l'État naissant après l'effondrement de l'Empire
ottoman et refonder une nation turque débarrassée des influences orientales, a
perduré jusqu'à la fin de la guerre froide. Le monde arabe et iranien était
devenu l'Orient d'une Turquie qui se voulait fermement ancrée dans la
modernité occidentale. Le contraste est aujourd'hui saisissant : la Turquie en
plein renouveau, progressivement libérée des tabous du kémalisme, réinvestit
rapidement le Moyen-Orient, devenu terrain d'expansion économique et
d'expérimentation diplomatique. Elle se positionne comme une puissance
régionale à part entière, sur le mode du soft power. Le Moyen-Orient est même
parfois présenté comme l'alternative à une perspective européenne en berne.
Mais les « printemps arabes » posent un sérieux défi au renouveau de
l'influence turque dans la région. Modèle naturel pour les futures démocraties
arabes, ou acteur impérial qui défend au plus près ses intérêts de puissance :
quel sera le rôle de la Turquie dans un contexte de profonde instabilité
régionale ? La diplomatie de l'AKP, le parti d'origine islamiste qui dirige le
pays depuis 2002, subit ici un test majeur, entre recherche d'équilibre et
exercice de responsabilité.
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