- EAN13
- 9782226389732
- Éditeur
- Albin Michel
- Date de publication
- 04/2016
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Livre numérique
Autre version disponible
-
Papier - Albin Michel 17,90
Nous vivons un moment décisif. à l'euphorie des années 1990, marquées par le
triomphe de la démocratie libérale et la célébration d'un « nouvel ordre
mondial », a succédé l'illusion d'une démocratie sans frontière, sans ennemis,
sans partis. Une démocratie cosmopolite qui apporterait enfin paix et
prospérité aux peuples du monde. Mais la montée des populismes de droite en
Europe et la menace que représente aujourd'hui le terrorisme international ont
révélé à quel point ce rêve était superficiel. Et les mots censés l'illustrer
« dialogue », « consensus », « délibération » impuissants.
Pour la philosophe Chantal Mouffe, figure de la démocratie radicale et
plurielle, considérée, avec Ernesto Laclau, comme l'inspiratrice du mouvement
Podemos, le conflit est constitutif de la politique. Aussi, concevoir la
politique démocratique en termes de consensus et de réconciliation n'est pas
seulement erroné conceptuellement, mais dangereux politiquement. Quand les
luttes politiques perdent de leur signification, ce n'est pas la paix sociale
qui s'impose, mais des antagonismes violents, irréductibles, susceptibles de
remettre en cause les fondements mêmes de nos sociétés démocratiques.
triomphe de la démocratie libérale et la célébration d'un « nouvel ordre
mondial », a succédé l'illusion d'une démocratie sans frontière, sans ennemis,
sans partis. Une démocratie cosmopolite qui apporterait enfin paix et
prospérité aux peuples du monde. Mais la montée des populismes de droite en
Europe et la menace que représente aujourd'hui le terrorisme international ont
révélé à quel point ce rêve était superficiel. Et les mots censés l'illustrer
« dialogue », « consensus », « délibération » impuissants.
Pour la philosophe Chantal Mouffe, figure de la démocratie radicale et
plurielle, considérée, avec Ernesto Laclau, comme l'inspiratrice du mouvement
Podemos, le conflit est constitutif de la politique. Aussi, concevoir la
politique démocratique en termes de consensus et de réconciliation n'est pas
seulement erroné conceptuellement, mais dangereux politiquement. Quand les
luttes politiques perdent de leur signification, ce n'est pas la paix sociale
qui s'impose, mais des antagonismes violents, irréductibles, susceptibles de
remettre en cause les fondements mêmes de nos sociétés démocratiques.
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