Bien assis pour mieux apprendre

De tout temps, l'immobilité contrainte a été pénible pour tous, particulièrement pour les plus jeunes, qui répriment difficilement leur dynamisme naturel. Idéalement, les activités sportives et les jeux d'extérieur permettent aux enfants et aux adolescents tant de se défouler que de fortifier leur corps. Car c'est par le mouvement que l'on assure un développement et un équilibre psychomoteur harmonieux. Malheureusement, les nombreuses heures passées sur une chaise d'école répriment l'exubérance naturelle des jeunes.
Depuis quelques décennies, enseignants et pédagogues dépensent une énergie considérable pour développer des méthodes d'apprentissage leur paraissant plus efficaces et mieux adaptées. Or, à cet égard, il est curieux de constater que les corps des enfants et des adolescents sont quasi ignorés et même niés. Actuellement, aucune corrélation directe n'est reconnue officiellement entre la qualité d'apprentissage et les diverses positions que devraient adopter les élèves en classe. Les écoliers et les étudiants sont systématiquement mal assis, le dos rond et effondré. Cette attitude de repli sur soi inquiète un nombre croissant d'enseignants, de parents et de professionnels de la santé.
L'objectif essentiel de cet ouvrage est de démontrer le rapport qui existe entre une certaine assise respectant les principes de la biomécanique humaine et la stimulation des facultés cérébrales afin que, selon le souhait de Marcel Jousse, « le corps redevienne ce qu'il est : un vivant outil de connaissance et d'expression. »