B.A.-BA. La vie sans savoir lire
EAN13
9782953353822
ISBN
978-2-9533538-2-2
Éditeur
Rue Fromentin
Date de publication
Collection
HORS COLL.
Nombre de pages
224
Dimensions
20,5 x 14 x 1,2 cm
Poids
273 g
Langue
français
Code dewey
370
Fiches UNIMARC
S'identifier

B.A.-BA. La vie sans savoir lire

De

Rue Fromentin

Hors Coll.

Offres

Couverture : 9782953353822.jpg
Titre : B.A. - ba Un an pour apprendre à lire
Auteur : Bertrand Guillot
Pays / Ville d'origine de l'auteur : France, Paris
Editeur : Editions Rue Fromentin
Prix de vente public : 18 euros
Date de MEV : 06/01/11
Dimensions : 140 * 205
TVA : 5.5%
Nb de pages : 220
Genre : Document
Thème : Alphabétisation, Bénévole.
Argumentaire :
Le livre :
En 2008, Bertrand Guillot pousse la porte d'un cours d'alphabétisation pour adultes, dans le 20e arrondissement de Paris. Il s'apprête à donner son premier cours. Sa motivation est la même que celle de milliers de bénévoles en France : se rendre utile et abandonner les oillères du quotidien. Ecrit à la première personne, rythmé par des chapitres courts, B.a.-ba a tout d'un récit d'aventure. Celle d'un " professeur " débutant, tout d'abord. L'auteur est poussé dans le grand bain sans méthode, ni conseils. Après tout, il sait lire, non ? B + A = ba ? Pas si simple. Le costume de " professeur " taille soudain grand face à des " élèves " qui ont bien souvent vécu mille vies et Guillot prend soudain conscience de l'ampleur de la tâche. Le plus sage serait sans doute d'abandonner sur le champ. Il y pense. Pourtant. Sans vraiment se l'expliquer, il va poursuivre ses cours (il en donne toujours aujourd'hui) et vivre un an avec ses élèves, au rythme des joies et des désillusions. Une année dont il a tiré un livre : B.a. -ba.
Cette force de volonté anime le livre. B.a.-ba n'est jamais larmoyant ou accusateur. Les cours sont l'occasion de dialogues drôles. Les situations sont vues avec un regard réaliste, jamais simplificateur, qui évoque parfois Entre les murs.
Car B.a.-ba est avant tout le récit d'une aventure humaine. La majorité des élèves travaillent, sans papiers, en France. Au fil des cours, l'auteur découvre leurs destins. Chômage, identité nationale, intégration. c'est l'actualité du pays qui défile avec un éclairage nouveau : celui d'hommes et de femmes qui pensent que tout peut changer s'ils apprennent à lire et à écrire.
Extrait :
" Ladi se lance d'un ton hésitant : " J'aime le café. " Hamdoulillah. Qu'il essaie donc de l'écrire, maintenant. - Mais. Je peux pas. - Pourquoi ? Il dit qu'il n'y arrivera jamais, les deux autres opinent, On n'a que un mois de cours, dit Nabil. Bien sûr, je suis conscient de la difficulté extrême de l'exercice - comme un élève de latin qui passerait soudain de la version au thème. Mais mon petit doigt est sûr de lui. Le Grand Pédagogue est en retrait, il attend de voir. Je les rassure, leur dis qu'on se fout de l'orthographe (de quoi ?), qu'il s'agit simplement d'écrire les sons qu'ils entendent - au moins d'essayer, je suis avec eux pour y arriver. Je ne sais pas lequel de ces mots a résonné dans l'esprit de Ladi, mais le voilà finalement qui jette son stylo sur la feuille. Gm le kf. Yo ! Je renvoie à plus tard l'explication du " J' ", puis lettre après lettre nous faisons naître la phrase. Nabil a assisté à l'événement, il est prêt maintenant, en équipe avec Cheikhou. G ve di t. Me voici de nouveau en prise avec le cerveau de chacun. Découverte étonnante : Nabil ne sait pas plus lire que Ladi, et pourtant tous deux semblent avoir la pensée structurés en arabe : ils voient les consonnes, oublient les voyelles. Je tente une autre phrase avec Ladi, heureux de voir qu'il s'accroche, les traits fatigués mais l'oil rallumé, comme s'il venait de prendre soudain conscience d'une lointaine possibilité. Pendant ce temps, sur la table d'à côté, Nabil et Cheikhou sont en plein débat sur la manière d'écrire " Bonjour ". BNOGOU. Certes."
L'auteur :
Bertrand Guillot, 35 ans, s'est retrouvé un beau jour avec le diplôme d'HEC en poche. Il en fut le premier surpris, décida de laisser le prestigieux papier prendre la poussière et se détourna de la voie tracée. Devenu journaliste, il publie son premier roman en 2007, Hors jeu (Le Dilettante), qui est sorti en poche cet été chez J'ai Lu. Après l'écriture de plusieurs scénarios, Bertrand Guillot a écrit aujourd'hui B.a- ba, consacré à son expérience dans l'alphabétisation pour adulte, aux éditions rue fromentin. Il poursuit son activité de journaliste tout en continuant à donner des cours d'alphabétisation dans le 19e arrondissement de Paris.
S'identifier pour envoyer des commentaires.

Commentaires des lecteurs

Conseillé par
25 janvier 2011

« Donner de son temps pour aider les autres ». Consacrer quelques heures par semaine pour apprendre à lire et à écrire à des adultes. En 2008, Bertrand Guillot l’a fait sans formation préalable mais avec beaucoup de motivation et ...

Lire la suite

Autres contributions de...

Plus d'informations sur Bertrand Guillot