- EAN13
- 9782081254671
- Éditeur
- Flammarion
- Date de publication
- 06/10/2010
- Collection
- Essais Sciences Humaines
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Une histoire des parents d'écrivains
De Balzac a Marguerite Duras
Anne Boquel, Etienne Kern
Flammarion
Essais Sciences Humaines
Livre numérique
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Aide EAN13 : 9782081254671
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Dans la lignée de l’Histoire des haines d’écrivains, avec la même verve et une
pluie d’anecdotes, ce livre raconte comment les parents d’écrivains du XIXe et
du XXe siècle ont réagi à la vocation de leurs rejetons. Pour beaucoup, qui
rêvaient d’un métier sérieux ou d’un avenir solide, c’est la disgrâce absolue
: Jules Renard n’est qu’un « chieur d’encre » aux yeux de sa mère ; le père de
Nerval finit par rompre avec lui. Quant à la mère de Marguerite Duras, elle se
désespère : « Tu es faite pour le commerce ! » Car, insiste Mme Gide, il faut
bien trouver de quoi « mettre la poule au pot ». D’autres encore sont
scandalisés, ou s’agacent d’une imagination jugée débordante. « Poulou n’a
rien compris à son enfance », s’écrie la mère de Sartre après avoir lu Les
Mots. Certes, tous les parents n’ont pas été hostiles : Honoré a souffert sa
vie durant de ses rapports avec la terrible Mme Balzac, qui exécrait ses
premiers romans, mais il a eu le réconfort d’être le fils de son père ; un
Théophile Gautier, une Marguerite Yourcenar ont été encouragés dès
l’affirmation de leur vocation. Ce soutien frôle parfois la cocasserie pure :
quand, emporté par l’inspiration, Lamartine célébra dans un poème le lierre
majestueux, mais imaginaire, qui recouvrait la maison familiale, sa mère
s’empressa d’en planter un, afin que nul ne pût prendre Alphonse en défaut…
Peur de la déchéance sociale, fierté face au succès, rejet d’un milieu qu’on
connaît mal, incrédulité, dévotion ou indifférence : souvent savoureuses, ces
réactions à l’irruption de la littérature dans une vie nous font plonger dans
l’intimité de ces familles à la fois si lointaines et si proches.
pluie d’anecdotes, ce livre raconte comment les parents d’écrivains du XIXe et
du XXe siècle ont réagi à la vocation de leurs rejetons. Pour beaucoup, qui
rêvaient d’un métier sérieux ou d’un avenir solide, c’est la disgrâce absolue
: Jules Renard n’est qu’un « chieur d’encre » aux yeux de sa mère ; le père de
Nerval finit par rompre avec lui. Quant à la mère de Marguerite Duras, elle se
désespère : « Tu es faite pour le commerce ! » Car, insiste Mme Gide, il faut
bien trouver de quoi « mettre la poule au pot ». D’autres encore sont
scandalisés, ou s’agacent d’une imagination jugée débordante. « Poulou n’a
rien compris à son enfance », s’écrie la mère de Sartre après avoir lu Les
Mots. Certes, tous les parents n’ont pas été hostiles : Honoré a souffert sa
vie durant de ses rapports avec la terrible Mme Balzac, qui exécrait ses
premiers romans, mais il a eu le réconfort d’être le fils de son père ; un
Théophile Gautier, une Marguerite Yourcenar ont été encouragés dès
l’affirmation de leur vocation. Ce soutien frôle parfois la cocasserie pure :
quand, emporté par l’inspiration, Lamartine célébra dans un poème le lierre
majestueux, mais imaginaire, qui recouvrait la maison familiale, sa mère
s’empressa d’en planter un, afin que nul ne pût prendre Alphonse en défaut…
Peur de la déchéance sociale, fierté face au succès, rejet d’un milieu qu’on
connaît mal, incrédulité, dévotion ou indifférence : souvent savoureuses, ces
réactions à l’irruption de la littérature dans une vie nous font plonger dans
l’intimité de ces familles à la fois si lointaines et si proches.
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