- EAN13
- 9782073049063
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 04/04/2024
- Collection
- Blanche
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
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Aide EAN13 : 9782073049049
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Papier - Gallimard 15,00
Juin 1942. Jean Genet est incarcéré à la prison de Fresnes, condamné à huit
mois de réclusion pour vol de livres. À trente et un ans, le détenu n’a encore
rien publié ; mais la cellule est un lieu propice à l’éclosion de son talent
littéraire. Il y écrit son premier roman, Notre-Dame-des-Fleurs, et le long
poème Le Condamné à mort. L’attrait du théâtre se fait déjà sentir, comme en
témoigne Héliogabale, ce drame à l’antique dont un manuscrit a été enfin
retrouvé à la Houghton Library. L’existence de cette pièce était attestée,
Genet l’ayant fait lire à quelques proches et ayant exprimé le souhait qu’elle
soit publiée et créée — avec Jean Marais dans le rôle-titre. Rien de cela
n’eut lieu et l’écrivain n’y revint plus. Voilà donc, plus de quatre-vingts
ans plus tard, la mise en scène des dernières heures d’Héliogabale, jeune
prince romain assassiné, telles que Genet les a rêvées et méditées. Au travers
de cette figure solaire, hautement transgressive et sacrificielle, à laquelle
Antonin Artaud avait consacré un essai flamboyant en 1934, Genet aborde les
thèmes qui lui sont chers, dans les règles de l’art mais en laissant affleurer
un lyrisme bien tenu : le travestissement et l’homosexualité, la sainteté par
la déchéance, la beauté par l’abjection. Un envers du monde social où
l’auteur, apprenti dramaturge, entend déjà trouver ses vérités, situer son
œuvre à venir et inventer sa propre légende.
mois de réclusion pour vol de livres. À trente et un ans, le détenu n’a encore
rien publié ; mais la cellule est un lieu propice à l’éclosion de son talent
littéraire. Il y écrit son premier roman, Notre-Dame-des-Fleurs, et le long
poème Le Condamné à mort. L’attrait du théâtre se fait déjà sentir, comme en
témoigne Héliogabale, ce drame à l’antique dont un manuscrit a été enfin
retrouvé à la Houghton Library. L’existence de cette pièce était attestée,
Genet l’ayant fait lire à quelques proches et ayant exprimé le souhait qu’elle
soit publiée et créée — avec Jean Marais dans le rôle-titre. Rien de cela
n’eut lieu et l’écrivain n’y revint plus. Voilà donc, plus de quatre-vingts
ans plus tard, la mise en scène des dernières heures d’Héliogabale, jeune
prince romain assassiné, telles que Genet les a rêvées et méditées. Au travers
de cette figure solaire, hautement transgressive et sacrificielle, à laquelle
Antonin Artaud avait consacré un essai flamboyant en 1934, Genet aborde les
thèmes qui lui sont chers, dans les règles de l’art mais en laissant affleurer
un lyrisme bien tenu : le travestissement et l’homosexualité, la sainteté par
la déchéance, la beauté par l’abjection. Un envers du monde social où
l’auteur, apprenti dramaturge, entend déjà trouver ses vérités, situer son
œuvre à venir et inventer sa propre légende.
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