- EAN13
- 9781781609309
- Éditeur
- Parkstone International
- Date de publication
- 19/12/2023
- Collection
- Mega Square
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Livre numérique
Raphaël (Raffaello Sanzio) (Urbino, 1483 – Rome, 1520) Raphaël est l'artiste
moderne qui ressemble le plus à Phidias. Les Grecs eux-mêmes disaient que ce
dernier n'avait rien inventé, mais qu'il avait porté toutes les formes d'art
créées par ses prédécesseurs à un tel degré de perfection, qu'il atteignit
l'harmonie pure et parfaite. Cette expression «harmonie pure et parfaite »
exprime, en réalité, mieux que toute autre ce que Raphaël apporta à l'art
italien. Au Pérugin, il emprunta les grâces plutôt fragiles et la douce
limpidité de l'école ombrienne qui s'éteignit avec lui. Á Florence, il acquit
force et assurance, et fonda un style basé sur la synthèse des enseignements
de Léonard et de Michel-Ange, éclairée par la lumière de son propre et noble
esprit. Ses compositions sur le thème traditionnel de la Vierge et de l'Enfant
semblaient extrêmement novatrices à ses contemporains, et seule leur gloire
consacrée nous empêche aujourd'hui de percevoir leur originalité. Nul avant
lui n'avait traité ce sujet sacré avec la poésie d'une idylle familière, avec
un tel air d'éternelle jeunesse, cette douce limpidité, n'excluant ni
l'amplitude ni la majesté de la conception. Il mérite, à nos yeux, plus de
considération encore, pour la composition et la réalisation des fresques avec
lesquelles, dès 1509, il orna les Stanze et les Loggie du Vatican. Le sublime,
auquel Michel-Ange parvint par son ardeur et sa passion, Raphaël l'atteignit
par un équilibre souverain entre intelligence et sensibilité. L'un de ses
chefs-d'œuvre, L'Ecole d'Athènes, est un monde autonome créé par un génie ;
jamais ne faiblira notre admiration pour les innombrables détails, les
portraits de visages inégalés même par les plus grands peintres du genre, la
souplesse du geste, l'aisance de la composition, la vie qui circule partout
grâce à la lumière, tout cela magnifié par l'attrait tout-puissant de la
pensée.
moderne qui ressemble le plus à Phidias. Les Grecs eux-mêmes disaient que ce
dernier n'avait rien inventé, mais qu'il avait porté toutes les formes d'art
créées par ses prédécesseurs à un tel degré de perfection, qu'il atteignit
l'harmonie pure et parfaite. Cette expression «harmonie pure et parfaite »
exprime, en réalité, mieux que toute autre ce que Raphaël apporta à l'art
italien. Au Pérugin, il emprunta les grâces plutôt fragiles et la douce
limpidité de l'école ombrienne qui s'éteignit avec lui. Á Florence, il acquit
force et assurance, et fonda un style basé sur la synthèse des enseignements
de Léonard et de Michel-Ange, éclairée par la lumière de son propre et noble
esprit. Ses compositions sur le thème traditionnel de la Vierge et de l'Enfant
semblaient extrêmement novatrices à ses contemporains, et seule leur gloire
consacrée nous empêche aujourd'hui de percevoir leur originalité. Nul avant
lui n'avait traité ce sujet sacré avec la poésie d'une idylle familière, avec
un tel air d'éternelle jeunesse, cette douce limpidité, n'excluant ni
l'amplitude ni la majesté de la conception. Il mérite, à nos yeux, plus de
considération encore, pour la composition et la réalisation des fresques avec
lesquelles, dès 1509, il orna les Stanze et les Loggie du Vatican. Le sublime,
auquel Michel-Ange parvint par son ardeur et sa passion, Raphaël l'atteignit
par un équilibre souverain entre intelligence et sensibilité. L'un de ses
chefs-d'œuvre, L'Ecole d'Athènes, est un monde autonome créé par un génie ;
jamais ne faiblira notre admiration pour les innombrables détails, les
portraits de visages inégalés même par les plus grands peintres du genre, la
souplesse du geste, l'aisance de la composition, la vie qui circule partout
grâce à la lumière, tout cela magnifié par l'attrait tout-puissant de la
pensée.
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